Régionalisme : un gros mot ?
De façon répétée dans les médias régionaux, le terme régionalisme est employé avec une connotation négative.
Sans préciser de quoi l’on parle, on laisse clairement entendre que le régionalisme est quelque chose de suspect et de dangereux. Ainsi à l’occasion d’une interview de Pia Imbs, on lui impute des «soupçons de régionalisme» ; dans Rue 89, on dénonce les critiques de l’«A-coeur» comme étant orchestrées par «les régionalistes», sous-entendu, des personnes non fréquentables. Dans l’Ami Hebdo, un responsable de la Chambre de commerce prend ses distances des «régionalistes» d’une «Alsace qui s’enferme».
On a certes le droit de ne pas être régionaliste, de préférer le centralisme et l’uniformité, ou de ne pas voir d’intérêt dans la dimension régionale. Mais