Notre projet culturel a des conséquences politiques. Il ne pourra se réaliser que par l’implication d’institutions régionales disposant d’une réelle autonomie.
Notre association est une organisation culturelle : notre objet c’est la promotion de la langue et de la culture régionale. Nous ne sommes pas un parti politique et nous gardons nos distances au regard des engagements partisans même si nous ne sommes nullement indifférents au regard des choix que ceux-ci expriment. Nous marquons une réserve au regard du débat politique au sens partisan car notre message s’adresse potentiellement à tous les courants politiques : nous les appelons tous à s’engager pour notre langue et notre culture et nous pensons que tout parti démocratique, qu’il soit de droite ou de gauche, peut soutenir notre cause.
Cependant, il est clair pour nous que nos objectifs culturels ont des conséquences politiques. La promotion de la langue et de la culture régionales implique une conception des institutions incompatibles avec le nationalisme et le centralisme. Seule une réelle démocratie locale et une large autonomie régionale sont de nature à pouvoir adopter puis mettre en œuvre une politique globale de soutien de notre langue et notre culture ont besoin. Nous demandons donc non seulement une réelle décentralisation mais une évolution vers une organisation fédérale, si nécessaire dans le cadre d’un statut particulier.
L’expérience nous montre que seuls des partis dont les orientations sont décidées dans notre région sont susceptibles de soutenir de manière déterminée une telle vision.
Enfin, pour que nos objectifs puissent être mis en œuvre, il faut disposer d’un cadre institutionnel géographique adéquat. Ce cadre, cela aurait pu être l’Alsace-Moselle. Mais cette entité vivante en 1918 a été progressivement démantelée.
Aujourd’hui, c’est l’Alsace d’un côté, la Moselle de l’autre, solidement alliées dans une entente interdépartementale qui peuvent servir de cadre à l’action que nous souhaitons. L’Alsace comme la Moselle doivent disposer d’un statut territorial qui leur permettent de mettre en oeuvre la politique globale de restauration de notre langue et de notre culture que nous attendons.